Orbea Hermanos

Ce revolver est un "EUSKARO", copie espagnole du Smith&Wesson ".44 Double Action 1st Model", et probablement fabriqué au tout début du 20è siècle.

Le fabricant Orbea Hermanos est facilement identifiable par le logo "OH" entrelacé sur le haut des plaquettes de crosse, et la célèbre phrase sur le canon "Smith & Wesson cartridges are those that fit the best the Euskaro revolver". Ce marquage est présent sur tous les revolvers à brisure de la marque, parce qu'ils étaient pratiquement tous prévus pour les munitions S&W. Certains autres fabricants espagnols, travaillant sous contrat avec Orbea, avaient également le droit d'apposer ce marquage sur leurs produits.

Si le calibre est du .44, il doit être en principe du .44 Russian, calibre d'ailleurs standard sur le modèle d'origine S&W. Ceci est facile à vérifier, les chambres d'un .44 Russian comportant un rebord intérieur à environ 2/3 de leur longueur. Par ailleurs, vous noterez que ce modèle de revolver a été également produit en .32, .38, .44 American, .455 Webley et même 10,35 Glisenti.

Cet exemplaire n'est en effet pas militaire. Les revolvers à usage militaire fabriqués par cette firme (une des plus importantes d'Eibar) sont les "Modèle 1916" (souvent marqués "1914" sur la plaquette gauche en lieu et place du logo OH) dont quelque 150.000 exemplaires furent commandés en 1917 par l'armée britannique, en calibre .455 Webley. A la même époque, la France commandait également environ 180.000 "92 espagnols", copies du 2nd modèle S&W Hand Ejector de 1907 ou du Colt New Service, en calibre 8 mm Lebel. La raison de ces grosses commandes était que les producteurs anglais et français n'arrivaient pas à compenser les énormes manques d'armes de poing durant cette période décisive de la Grande Guerre.

Pour le fabricant, il était très facile de réaléser, voire réduire les calibres .44 Russian et .38 originaux en respectivement .455 Webley ou 8 mm Lebel.

A peu près tous les artisans d'Eibar ont participé à la fabrication, sous contrat Orbea pour les S&W et Cordoba pour les Colt.

Le S&W DA 1st Model, apparu en 1881 et dont les derniers exemplaires furent vendus autour de 1930, a comme tous les revolvers S&W à brisure été largement copié dans le monde, dans tous les calibres et tous niveaux de qualité imaginables. C'est l'avant-dernier modèle à brisure de la firme (le dernier étant le "Wesson Favorite", version un peu plus luxueuse et sophistiquée) avant l'apparition des barillets basculants, lesquels étaient par ailleurs déjà utilisés par le concurrent Colt depuis 1887.

Le système à brisure, initialement prévu à l'usage des cavaliers (facilité d'éjection et de rechargement à dos de cheval) a trouvé faveur chez un grand nombre de fabricants (entre autres Webley) et d'utilisateurs, tant civils que militaires, et a été appliqué sur bon nombre d'armes de modèle complètement différents pendant près de 60 ans. Il est le "cheval de bataille" de la firme S&W.

Je note que cet exemplaire a visiblement été re-bleui après repolissage et que celui qui a fait ce travail (pas mal d'ailleurs) a eu quelques problèmes de température au re-bleuissage du pontet, lequel est en fer et donc beaucoup plus difficile à bleuir par les méthodes "chaudes" à cause de la moins grande teneur en carbone.

Quant au "double goupillage", il n’est pas du tout original. Ces revolvers ne présentent à l'origine ni goupille ni coup de poinçon à cet endroit, quoique certaines copies moins bien faites puissent présenter une vis à l'endroit du coup de poinçon apparent sur cette arme.

Voici une explication plausible:

L'axe de l'étoile d’éjection, avec son ressort, coulisse dans un tube maintenu en place dans le bâti par simple serrage. Ce tube sert d'axe au barillet lui-même et comporte à l'avant une fente dans laquelle coulisse le crochet central du disque d'éjection, lequel est constitué par un disque plat enfermé dans la charnière et comportant un trou central excentrique et pourvu d'un petit ressort. Ce disque présente également, sur sa tranche avant, une "dent".

Lorsqu'on ouvre le revolver et bascule le canon, le crochet du disque vient s'appuyer sur l'extrémité de l'axe du barillet et pousse l'étoile hors de ce dernier. Le disque lui-même est retenu par la "dent" dont question ci-dessus, laquelle vient s'appuyer contre le bâti inférieur.

Lorsqu'on poursuit le mouvement d'ouverture, le bâti supérieur vient appuyer sur le haut du disque et le force vers l'intérieur; la "dent" s'efface et l'étoile se remet brutalement en place pour permettre le rechargement. Si on appuie avec le doigt sur cette dent dès l'ouverture, le canon basculera sans que l'étoile d'éjection ne sorte de son logement.

Afin de maintenir le barillet en place à l'ouverture et l'empêcher de sortir du bâti, est prévue une pièce plate, logée dans l'entrefer juste en dessous du ressort du crochet d'ouverture et se terminant à l'arrière par un espèce de crochet plat sur lequel le barillet vient buter s'il a des velléités de promenade impromptue. Sur les S&W et certaines copies, cette petite pièce est maintenue en place par une vis visible sur le haut de l'entrefer. Sur certains modèles S&W du contrat russe, cette vis est en fait une molette permettant de régler l'effet de la pièce de retenue et de compenser son usure.

L'inconvénient majeur des revolvers à brisure est leur grande sensibilité à l'encrassement et à l'usure, laquelle ira à la longue desserrer le tube et briser ou abîmer la pièce de retenue, avec pour résultat qu'à l'ouverture du revolver, c'est tout le barillet qui sort de son logement et non l'étoile seule.

Je suppose que celui qui a rafraîchi ce revolver a pallié à cet inconvénient en forant un petit trou à travers le bâti et l'extrémité du tube, et y a introduit cette goupille de retenue supplémentaire. Réparation simple et efficace, pour autant que la goupille ne gêne pas le mouvement de l'extracteur. Le coup de poinçon me semble une tentative du même genre, qui s'est évidemment révélée infructueuse eu égard à l'épaisseur de la paroi du bâti.

Marcel

Orbea Hermanos

« Tettoni » est un nom bien connu en Italie. C'était une copie d'un S&W top break (notez également que le logo est semblable à celui de S&W), construit par l'usine espagnole « Orbea Hermanos » pour l'armée italienne pendant la première guerre.

Ce qui est prouvé par le logo de la marque déposée "OH" sur les poignées.

« Tettoni » était le nom de l'importateur italien, celui a marqué de cette façon ces revolvers. Le pistolet n’a jamais été officiellement adopté par l'Italie, mais a été largement acheté et employé par l'armée royale. Le calibre était 10.35, également connu en tant que 10.40, de l’artillerie italienne, utilisés aussi dans le revolver modèle 1874 et 1889.

Pendant la première guerre, l'Angleterre, la France et l'Italie ont acheté des pistolets et des revolvers à Eibar (Espagne). L’Angleterre demandait le calibre 455, en France le 8mm Lebel et en Italie en 10.35mm, le même qui le Glisenti.

L'usine Orbea Hermanos a été fondée en 1840 et ferma ses portes en 1926.

Cette copie du Smith & Wesson que fabriquait déjà Orbea en calibre 44 russian pour l’espagne est connue comme numéro 7, modèle 1884. La garde civile le garda en service en 44 russian jusqu'en 1924

Orbea Hermanos

Description du Lefaucheux Model 54 Espagnol.

L’Espagne a été le premier pays à suivre l’exemple de la marine Française.

Par ordonnance Royale du 30 Avril 1858, un revolver type Lefaucheux 54 est déclaré réglementaire pour les officiers en remplacement du revolver "Beaumont Adams".

Uniquement fabriqués à la "Manufacture Nationale de Turbia" ou par "Orbea Hermanos" à Eibar, aucun ne porte le poinçon "Lefaucheux" qui doit quand même percevoir une redevance.

Le modèle ici présenté est marqué sur le dessus du canon "Orbea Hermanos Eibar" et sur le tonnerre droit son numéro de série : 11949.

Sur le barillet et à l’intérieur de la carcasse on trouve un numéro : 449

Poids : 994 grammes

Longueur totale : 294 mm

Longueur du canon : 162 mm avec un tonnerre de 34 mm

Barillet : 6 coups 12 mm à broche.

Diam. du barillet: 43 mm

Longueur du barillet : 34 mm

Pontet avec repose doigt

Calotte en forme de diamant avec un anneau

Plaquette en noyer avec une inclinaison prononcée…

Guillaume Van Mastrigt

ORBEA HERMANOS

REVOLVER ESPAGNOL SMITH & WESSON FRONTIER DA : 

Fabriqué en Espagne vers 1880. Calibre .44 Russian. Canon marqué "Fa DE ORBEA HERMANOS EIBAR Espagne". Canon de 5 pouces et longueurs hors tout de 9 ½". Décoré d’or et de rouleaux marquetés en argent sur l'armature, le canon et la garde de détente. Poignées d'ivoire.

Merci à "ANTIQUEFIREARMS" pour les photos.

Hermanos Orbea

Sur le canon est inscrit : "LA INDUSTRIAL ORBEA" EIBAR.

Sur la partie supérieure de la crosse : OH

Il s’agit d’une copie du revolver Smith & Wesson fabriqué par "La Industria Orbea" Eibar, plaquettes de crosse en ébonite à fin quadrillage à la marque O H (Orbea Hermanos) (Orbea Frères).

 

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