Casimir Lefaucheux

Photos Littlegun

Casimir Lefaucheux

Deux fusils avec le poinçonnage de Casimir Lefaucheux.

Ils sont en cal 20.

Celui du haut doit être le plus ancien, car on voit bien que devant le passage des broches, au tonnerre des canons, on devine encore l'emplacement des anciennes cheminées du premier système Lefaucheux.

A remarquer dans la platine, la forme du ressort.

Quand une vis gêne, on la contourne!

Le second fusil n'a pas de traces d'anciennes cheminées, et a sans doute été fabriqué directement à broches.

Le devant est métallique et se démonte par une vis, laissant apparaître la date de 1838.

Je pense que les poinçons sont ceux du canonnier Albert Bernard, mais ça reste à confirmer!

Ces deux fusils ne portent pas de signature sur la bande des canons ni sur les platines comme c'était l'usage à l'époque???

Jacques

Poivrière Lefaucheux

Les armes faites par Casimir Lefaucheux sont innovatrices et rares; voici une poivrière, six canons en calibre 12 mm à broche d’après le brevet no. 1371 du 2 mai 1845 et addition du 25 mai 1846 (crosse et mécanisme; noix à laquelle la tige à plateforme est fixé au moyen de vis; canons tournants).

Je ne connais pas la marque ou poinçon frappé en dessous d'une des plaquettes de poignée (JH ?).

Bert

Casimir Lefaucheux

Casimir Lefaucheux, arquebusier, 1802 - 1852.

Né le 26 janvier 1802, à Bonnétable dans la Sarthe et baptisé le lendemain dans la paroisse d'Aulaine. Il reçoit une bonne instruction et monte à Paris pour être apprenti armurier chez Maître Pauly. Après un apprentissage très réussi il revient à Bonnétable ou selon certaines sources il ouvre une armurerie et se constitue rapidement une clientèle. ( ?)

Puis il repart à Paris et devient le meilleur ouvrier chez Maître Pauly. Après la mort de Pauly, il collabore avec Roux et Pichereau. Pour devenir propriétaire de l'armurerie, située au 4 rue des 3 frères à Paris, après leurs mort en 1827.

C'est lors de son apprentissage chez Pauly, que Casimir a dû réfléchir sur l'amélioration du système que son maître avait mis au point. En effet Pauly, dès 1812 dépose un brevet ou il a imaginé le chargement de la cartouche par une culasse mobile et percussion centrale. Henry Roux et Eugène Pichereau poursuivront l'amélioration de la carabine Pauly par le dépôt de plusieurs brevets. Dans l'acquisition de la Maison Pauly en 1827, il y a aussi les droits d'exploitation des brevets de Pauly, Roux et Pichereau, ce qui donne à Casimir Lefaucheux toute la liberté de déposer le 12 janvier 1828 sont premier brevet, qui sera refusé pour manque de précisions.

Ce n'est que le 10 mai 1828 que ce brevet sera accepté ( brevet 3590) après avoir fourni les pièces manquantes, à savoir : description et dessins. Ce brevet n'est que l'amélioration de ceux déposés par ses prédécesseurs.

Par contre, le mémoire descriptif déposé le 16 juin 1832 sera capital pour la réputation de Casimir Lefaucheux, car il donne la description du légendaire "fusil à brisure", brevet accepté le 28 janvier 1833 pour 10 ans. Brevet suivi de plusieurs additions dans les mois suivants.

En 1832 la fortune de Casimir est loin d'être faite et afin de rentabiliser ses idées, il met en place des contrats, signés devant notaire pour se prémunir d'éventuelles fraudes , avec plusieurs grands noms de l'armurerie Française et Belge pour l'exploitation de ses brevets, moyennant une redevance.

Pour avoir plus d'espace pour la fabrication de ses armes et afin de toucher une clientèle plus aisée, il transfère en 1834 son magasin au 10 Rue de la Bourse, mais conserve néanmoins son atelier de la Rue Sartines.

L'autre grande invention de Casimir Lefaucheux est déposée le 7 janvier 1835 : la cartouche à broche (brevets 6348 et 6387).

Casimir s'attaque en 1835, au marché militaire en proposant un mousqueton pour la cavalerie, qui combine ces deux grandes inventions, brisure et broche. Il faut croire qu'il est en avance sur son temps car l'arme ne sera jamais homologuée par les militaires.

Peut être découragé par cet échec ou fortune faite, on ne sait pas, en décembre 1835 il vend à Monsieur Jubé le fonds de commerce de la Rue de la Bourse, les contrats de licences, pour revenir dans la région de son enfance. Il achète une maison aux Ponts de Gennes et se consacre dès lors au pressoir à cidre et à l'hippomobile avec le dépôt de plusieurs brevets à ce sujet.

Là aussi on n'en connaît pas la raison, mais en 1845 Casimir Lefaucheux revient à l'arquebuserie. C'est peut-être le fait de nouvelles idées ou la vente d'un brevet concernant l'hippomobile à Louis François Devisme, lui-même arquebusier. Probablement, la combinaison de plusieurs facteurs lui fait racheter le fonds de commerce du 10 Rue de la Bourse à Monsieur Jubé. En revenant il commence à s'intéresser aux pistolets, poivrières et à la percussion centrale, car le 2 mai 1845, Casimir prend le brevet d'invention n° 1371 concernant le chargement d'un pistolet par la culasse. Le système est très simple, il suffit de faire pivoter le canon pour pouvoir charger. Brevet suivi de nombreuses additions durant les 5 ans à venir. Les deux premiers, du 7 février et 24 mai 1846 concernent l'adaptation de la cartouche à broche à la poivrière.

Pour ce faire, Casimir Lefaucheux a prit comme base de travail la "Mariette" à balle forcée en modifiant le "bloc canon". Modification simple à réaliser : En créant la culasse. En plaçant un axe central sur cette culasse, à la place de la vis de fixation du bloc canon avec en extrémité un pas de vis et écrou. En soudant les canons les uns-aux-autres ne formant qu'un bloc canon solidaire, qui sera placé sur l'axe central. En modifiant le bloc canon pour l'acceptation des cartouches à broches. En adaptant la mise à feu par un chien venant frapper l'ergot de la broche.

Comme les "Mariette", les poivrières de Casimir peuvent être chambrées de 7 à 15 mm et de 4, 5 ou 6 canons à crosse ronde ou type renaissance.

Nouveau déménagement en 1850, au 37 Rue Vivienne pour des bureaux et locaux plus spacieux et mieux situés dans le quartier.

En 1852 il espère toujours décrocher un marché avec l'armée et pour ce faire, dépose plusieurs brevets concernant des adaptations et améliorations des munitions. Mais il n'aura pas le temps de conclure, car il décède le 9 Août 1852 au 37 Rue Vivienne.

Il repose au cimetière de Montmartre à Paris, dans le caveau familial.

Après la mort de Casimir, c'est Françoise son épouse qui, d'abord seule, et ensuite avec Eugène et Laffiteau (son gendre), prend la suite des affaires. Elle se retire des affaires en 1859 pour s'installer à Saint Maur et meurt le 2 janvier 1863 au 37 Rue Vivienne.

Merci de tout cœur à l’internaute qui m’a transmis cette superbe biographie.

Casimir Lefaucheux

Voici quelques photos d'un fusil Lefaucheux (de toute évidence un Casimir) en calibre 14 en cours de restauration. C'est un des premiers modèles, dont le démontage du canon se fait en enlevant la goupille.

Un des marquages du canon est mal frappé, on peut penser à CF entrelacé. Sur le Stockel, ce marquage est cité mais sans pouvoir être attribué à quelqu'un (voir scan fait par Guillaume, poinçon n° 2476). Rien trouvé sur le "ML".

Sous la plaque de couche: HB. A l'intérieur des platines: GL.

A noter la plaquette de séparation entre les deux chambres, que je n'ai vu qu'une fois sur le fusil d'un ami (un Marquis fabriqué sous licence Lefaucheux), d'un modèle antérieur à celui-ci car équipé de la grande clef très galbée et moins large que le devant de la bascule.

Gilles

Casimir Lefaucheux

UNE PETITE DOC ! concernant des poinçons d’un premier modèle de Casimir LEFAUCHEUX ainsi que les poinçons de "l'éprouveur" de canons Stephanois Pierre GIRAUD- mort en 1839.

Particularité de cette arme, la bascule est rainurée pour recevoir la petite mortaise usinée dans le tonnerre des canons.

Henri

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