Manufacture de Paris

Pistolet demi-arçon (probablement d'officier) modèle AN II de la manufacture de Paris.

Fabrication révolutionnaire de l'éphémère Manufacture de Paris (1793-1794), donc qualifiée de modèle AN II.

L'aspect général de cette arme annonce, sous une taille réduite, la forme du pistolet de cavalerie AN IX.

La bonne qualité d'exécution et l'usage du laiton pour les garnitures sont typiques des premières productions de la période révolutionnaire. Par la suite, la qualité deviendra plus qu'approximative et le laiton sera remplacé par le fer.

La platine est marquée en cursives "Mre de Paris" et porte le poinçon du contrôleur Garry (dans un cercle, un G surmonté d'un bonnet phrygien). Après la fermeture de la manufacture de Paris, Garry fut muté à la Manufacture de Versailles de l'AN VII à l'AN X. L'intérieur de la platine porte la marque AP (ateliers de Paris) et un bonnet phrygien). On retrouve un poinçon "bonnet phrygien" sur la calotte.

Canon: à cinq pans au tonnerre, puis rond. Fixé à l'arrière par une vis en queue de culasse, et à l'avant par l'embouchoir. Une vis fixant l'embouchoir sert également à la fixation du canon en traversant un étrier soudé sous l'avant du canon. Cette spécificité de certains modèles révolutionnaires est répertoriée par Boudriot sous la variante type N° 5.  Pas de marquage sur le canon.

Platine: à corps rond, puis plat, chien à coeur, batterie sans retroussis, bassinet rond en fer avec pare-feu, queue de ressort de bassinet en goutte de suif à pointe.

Garnitures: toutes en laiton. Pas de bride de crosse. Pontet demi-charolaise formant sous garde fixée uniquement à l'avant par une goupille. Calotte en bec de corbin fixée par une seule vis. Contre platine bombée en S. Embouchoir type 1766 à deux bandes fixé à vis. Baguette en tête de clou, pas de vis à la base.

Monture, en noyer de qualité, à fut long se prolongeant jusqu'à la bouche du canon. Crosse fortement pentue. Détente fixée à goupille.

Gribeauval

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