Armes Suisses

 

Revolver 1882

Revolver Ord. 1882, no 11’477.

Revolver Ord. 1882, no 12’829.

Les deux revolvers ci-dessus, du modèle qui a équipé les officiers de divers corps (artillerie, cavalerie notamment), ainsi que certains soldats spécialisés, font partie de la première série construite, jusqu’au no 20'000. La fabrication de cette arme a cessé en 1932.

Divers types de marquage : Au milieu, la croix suisse et en bas, on reconnaît le sigle W+F.

La croix fédérale est poinçonnée sur le chien aussi.

Les numéros sont même reportés sur la détente.

 Cette arme mesure 23,5 cm et elle a un canon de 11,6 cm, pour un calibre de 7,5 mm (cartouches à poudre noire et balle en plomb). Un étui-crosse pouvait lui être adapté.

Tunnel rectangulaire pour adaptation de l’étui-crosse.

Le P61 gravé sur le canon indique que cette arme est privée et qu’en 1961, elle est devenue propriété du militaire qui l’avait reçue en dotation.

Ce revolver a été réalisé en diverses options. Actuellement, les revolvers qui équipaient les troupes de cyclistes sont parmi les plus difficiles à trouver. Ils sont reconnaissables au grand anneau fixe placé sous la crosse.

Son mécanisme de charge est une porte, située à l’arrière droit du barillet et qui bascule d’avant en arrière. Son ouverture « débraye » le chien et permet au tireur de faire pivoter le barillet en appuyant sur la détente. L’éjection des douilles, une par une, se fait au moyen de la tringle coulissante placée sous le canon polygonal de l’arme.

Arme en cours de chargement

Il est à remarquer qu’un tireur droitier doit faire passer l’arme de sa main forte à sa main faible pour pouvoir recharger ou alors, comme ci-dessous, tordre le poignet droit vers l’intérieur, de manière peu ergonomique. En construisant le mécanisme de manière symétrique, on aurait évité ces désagréments. Bref, une arme idéale pour un gaucher. Visiblement, en 1882, les techniques de combat étaient bien différentes !

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Munition 7,5 mm pour les revolvers 1882 et 1929. Cartouches revolver à percussion centrale, chargées de poudre noire. Cette cartouche a été mise en service en 1882. En regardant le millésime figurant sur la boîte, on constate que sa fabrication continuait encore en 1962.

Parabellum 00/06

"Si vis pacem, para bellum" - "Si tu veux la paix, prépare la guerre".

Un nom qui convient bien à un pistolet de l’Armée suisse, petit pays neutre épris de liberté.

Au début, la Suisse a confié la fabrication de ses armes à la Deutsche Waffen-und Munitionsfabriken Berlin. Le modèle 1900 était reconnaissable à ses boutons de genouillères fraisés. De 1906 à 1914, cette fabrique a livré 10'215 armes à la Suisse (no 5001 à 15215). Suite aux problèmes relatifs à la 1ère guerre mondiale, après une interruption, la construction de ces pistolets a été reprise par la « Eidgenössichen Waffenfabrik in Bern » (Fabrique fédérale d’armes à Berne / W+F) dès 1917. Elle en a produit 17'873, jusqu’en 1933 (no 15216 à 33089). Par la suite, la W+F construisit des Parabellum 06/29, jusqu’en 1946 (no 50001 à 77941). On les reconnaît notamment à leurs boutons de genouillères plats et lisses et à une modification mineure visible sur le levier d’assurage. Le canon du 29 était plus court de 2 millimètres que celui du 00 et du 06. 120 millimètres contre 122.

Parabellum 06 fabriqué par la DWM pour l’armée suisse (no 55’757). Fait surprenant, selon son numéro, ce pistolet devrait être un 06/29. Il a cependant toutes les caractéristiques d’un 00/06 et provient d’Allemagne. Une livraison tardive ?

Parabellum 00/06 fabriqué par la DWM pour l’armée suisse (no 55’757)

Sigle DWM et soleil suisse (Parabellum 00/06 armée suisse  no 55’757).

Agrandissement du soleil suisse (Parabellum 00/06 armée suisse  no 55’757).

Agrandissement du sigle DWM (Parabellum 00/06 armée suisse  no 55’757).

Parabellum 00/06 fabriqué par la DWM pour l’armée suisse (no 8'771 - 1ère livraison ). Marquage DWM et soleil identiques au précédent.

Parabellum 00/06 fabriqué en Suisse par la W+F (no 30’580 - 1ère série suisse), voir marquage ci-dessous.

Parabellum 00/06 fabriqué en Suisse par la W+F (no 30’580), voir marquage simple, sans soleil ni écusson suisse sur la chambre à cartouche.

Parabellum 00/06 fabriqué en Suisse par la W+F (no 22’545 - 1ère série suisse), avec sa dragonne. Le marquage est identique au précédent.

Le jeu des 7 différences :

En haut, un Parabellum 06 suisse - En bas, un Mauser allemand (1934)

1. Le Parabellum 06 tire de la munition 7,65 para et le Mauser de la 9 para, d’où un canon plus massif.

2. Le bas de la crosse du Parabellum 06 est plus « pointu » que celui du Mauser qui est plus « carré ».

3. Le canon du Parabellum 06 est plus fin et plus long que celui du Mauser d’où une meilleure précision.

4. Le Parabellum 06 comporte, à l’arrière de la crosse, une « pédale » de sécurité qui exclut pratiquement tout coup de feu non désiré par le tireur. Le Mauser en est démuni.

5. Sur le Parabellum 06, le levier de sécurité se tire en arrière pour désassurer, alors que sur le Mauser, il se pousse en avant.

6. On voit, sur le côté gauche de la culasse du Parabellum, une plaquette brillante (en relation avec la pédale de sécurité) inclinée vers l’arrière. Sur le Mauser elle est inclinée vers l’avant.

7. Le Parabellum suisse n’a jamais servi à agresser ses voisins, alors que le Mauser …

Le vilain petit canard !

Et celui-là …Triché ! C’est une copie Erma qui tire du cal. 380. Rien à voir avec la qualité d’exécution des armes précédentes.

Comme les bonnes cuvées, les cartouches militaires suisses portent toutes un millésime et une indication de provenance, sur les boîtes et sur le culot des douilles. Sur la boîte de 24 et  non 25 comme chez la plupart des autres fabricants, on peut lire 18.12.80 T = fabriqué le 18 décembre 1980 à Thoune (Thun en allemand). Cette cartouche a été mise en service dans l’armée suisse en 1903, d’où la désignation « cartouche 03 ».

Quelques cartouches de 7,65 Para. fabriquées en Suisse (Thoune) à diverses époques. De gauche à droite :

Douilles alu - 1942 & 1943. Projectile chemisé cuivre 1966. Projectiles chemisés acier 1972 & 1977.

Revolver 1929

Revolver Ord. 1929, No 63'695.

Au-dessus de l’écusson fédéral, sur le chien, dont le métal est jauni au feu, on remarque que les trois derniers chiffres du numéro sont reportés.

En avant et au-dessus du pontet : le sigle de la « Eidgenössichen Waffenfabrik in Bern » (Fabrique fédérale d’armes à Berne / W+F).

Cette arme est une simplification du revolver 1882 et comporte de nombreuses ressemblances avec ce dernier. Son mécanisme de charge est d’éjection des douilles, une par une, est identique. Par contre, le canon est rond et la cambrure de la crosse est plus « à l’équerre ». Il ne mesure plus que 22,8 cm. Son canon a la même longueur que celui du modèle 1882 (116 mm) et Il tire la même munition, par conséquent, ses performances sont très semblables à celles de son ancêtre. Durant une période, les Parabellum faisant défaut, ces revolvers ont été à nouveau attribués aux officiers.

Pistolet SIG SP47 / 8

Pistolet SIG SP47 / 8 en cal. 9 millimètres Para. No 8'543.

C’est une arme magnifique, au fini impeccable, qui a une grande valeur de collection du fait de sa rareté. Un certain nombre de polices suisses étaient équipées de ce pistolet, dont l’index de charge et la sécurité de chargeur en rendaient le maniement plus sûr, notamment de nuit. En passant la main sur le canon, le tireur savait immédiatement si son pistolet était prêt au tir ou non. De plus, sa balle de 9 millimètre avait une puissance d’arrêt incontestable. Avec le SP47 / 8 et les SIG P210 qui lui ont succédé, on peut facilement atteindre un but éloigné de 50 mètres avec précision. Détail remarquable, tant sur ce modèle que sur les P210 militaires et civils, la culasse coulisse entre les parois du châssis et ne « recouvre » pas celui-ci, comme la plupart des pistolets automatiques.

La culasse coulisse entre les parois du châssis et ne « recouvre » pas celui-ci.

Sur la partie supérieure gauche de la culasse, on voit l’index de charge, en position basse, qui indique que la chambre à cartouche est vide.

L’index de charge est en position haute. Attention ! L’arme est chargée.

Une vue ¾ de l’index de charge en position haute (arme chargée).

Pistolets SIG P210 ou Pist. 9 mm 49

(Appellation militaire suisse)

Il faut dire que trois séries de Pist. 9 mm 49, ont été construites pour l’Armée suisse, soit :

-          de A100'001  à  A109’710 (Surface polie et crosse en bois lignées horizontalement et levier de verrou plat et quadrillé).

-          de A109'711  à  A119’000 (Crosses plastiques, raies de sécurité, levier de verrou ligné et sablé).

-          de A119’001  à  A213’110 (Crosses plastiques, raies de sécurité, levier de verrou arrondi et ligné).

Toutes ces armes pouvaient êtres converties en calibre 7,65 millimètres Para. pour le tir sportif hors-service. De nombreuses autres versions, de plus en plus perfectionnées ont été réalisées, portant notamment des hausses micrométriques, voire des pièces plaquées or.

Sur le P210 ci-dessus, la détente, le chien, le levier de démontage et le levier de sécurité sont plaqués or. Ces deux armes appartiennent à l’un de mes amis.

Pistolet SIG P210–1

Pistolet SIG P210 ou Pist. 9 mm 49 - 1ère série, No A 102'883.

Détail du marquage châssis - culasse.

Le SIG P210 est Pratiquement identique au SP47 / 8, mais démuni d’index de charge. La « Rolls » des pistolets militaires, j’adore ! Cette version est chambrée en 9 millimètres Para, mais il en existe également en 7,65 Para. Dès cette époque, les armes militaires ont porté un numéro commençant par « A ».

La culasse vue de dessus.

La cartouche qui possède une douille en aluminium a été fabriquée en 1944, époque où certains métaux faisaient cruellement défaut en Suisse.

L’appellation « cartouche 41 », alors que les premiers pistolets tirant du 9 mm para ont été mis en service en 1949, peut surprendre. Il faut se rappeler que les P.M. 41/44 (W+F) dont l’armée suisse a été dotée dès 1942, tiraient déjà cette munition. A remarquer : le changement dans la manière de noter le millésime des cartouches sur la boîte ci-dessus.

Pistolets SIG P210 – 3

Pistolet SIG P210 ou Pist. 9 mm 49 - 3ème série, No A 145'631.

La dernière série construite. Quelques petites différences avec la 1ère série, notamment le levier de démontage et les crosses en plastique.

Pistolet SIG P210 ou Pist. 9 mm 49 - 3ème série, No A 186’954.

Le SIG P210-3 que j’utilise régulièrement pour me rendre au stand.

Je l’ai équipé d’une crosse en noyer, plus volumineuse que celle d’origine, qui convient mieux à ma main.

Le même, en pièces détachées !

Détails du système de percussion et de la culasse.

(Photos pas en ma possession)

Pistolet SIG P210 ou Pist. 9 mm 49 - 3ème série, No A 207’854. C’est celui de ma fille, qui a suivi le mauvais exemple de son père. Elle a monté une crosse un peu plus mince sur le sien, une superbe occasion quasi-neuve !

Pistolets SIG P 220 ou Pistolets 9 mm 75

(Appellation militaire suisse)

Sur la face droite, on distingue nettement le marquage militaire suisse : A 1'026’061, en blanc sur le bâti et répété sur la culasse.

La numérotation militaire commence par un « A » comme sur les pistolets 49.

SIG P 220 ou Pistolets 9 mm 75

Cette arme ne dispose pas d’une sécurité. Sur le côté gauche, 3 leviers.

D’avant en arrière : Levier de démontage, levier de désarmement du chien et levier maintenant la culasse en arrière en position ouverte. Ce pistolet peut être porté avec une cartouche engagée dans le canon, car le levier de désarmement du chien maintient celui-ci à distance du percuteur et, en cas de chute de l’arme, le coup ne peut partir fortuitement. Ce système permet de tirer le 1er coup en double action, en exerçant une pression de plus de 4 kg. sur la détente, sans devoir ramener le chien en arrière manuellement. Bien qu’étant réalisé en tôle emboutie, d’une qualité d’exécution très inférieure au SIG P210, c’est une arme fiable et précise à 25 mètres. Je ne lui trouve qu’un défaut. Le système de verrouillage du chargeur, placé en bas de crosse, est désagréable à manipuler surtout lors du « drill » pour changer le chargeur (Aie ! mon doigt !).

Matériel de nettoyage du pistolet 9 mm 75

Matériel de nettoyage fourni avec l’arme, par la « base logistique de l’Armée suisse » Comprendre : l’arsenal (!!!)

Tringle sur laquelle on peut monter le porte-chiffon, la brosse à décrasser en laiton et la brosse à graisse en nylon.

Complément indispensable à la trousse de nettoyage : le couteau militaire suisse, connu jusqu’au fond de la Papouasie septentrionale ! Contrairement à ce que disent les mauvaises langues, il ne comporte pas de tire-bouchon, car « Tans l’Armée swisse on ne pikole, on ne rikole et on ne prikole pas non plus, Schlusspunkrt ! »

Un observateur attentif, qui zoomera sur la base de la lame du couteau, remarquera que le chiffre 75 y figure, tête en bas.

C’est l’année durant laquelle cet ustensile m’a été remis, lorsque j’ai fait mon école de recrues.

« Littérature » relative au pistolet 9 mm 75

Comme dans toute armée qui se respecte, il y a un manuel d’entretien.

Et il y a un manuel de tir, aussi !

Nouvelle Technique de Tir de Combat (NTTC).

Pistolets SIG P 220 - Versions civiles

La numérotation des SIG P220 en version civile commence généralement par un « G ».

SIG P220, calibre 7,65 mm Para., crosse personnelle. No G 121'706.

SIG P220, calibre 9 mm Para., crosse personnelle. No G 110'370.

Comparez les « kits » canon-ressort de ces deux SIG P220 :

En haut : cal. 7,65 mm para

En bas : cal. 9 mm para

Sur la version en 7,65 mm Para, on distingue nettement l’évasement du canon, qui lui permet de s’adapter à une culasse prévue pour un canon de 9 mm. La section du ressort est plus fine aussi. Le chargeur est identique, puisque la douille est pareille.

Passons à une version un peu plus luxueuse …

Le SIG Sauer P220, en 9 mm para, version chromée, joli, non ?

No G 111’008

Vue du côté droit.

(Photo pas en ma possession)

Celui de ma fille avec crosse bois taillée en « diamant ». No G 106’682.

Comparons une version militaire et civile :

Militaire, récent : le dessus de la culasse, en avant de la fenêtre d’éjection, est plat et le sigle «SIG» inscrit dans un ovale apparaît sur le côté gauche de la culasse, en avant du levier de démontage. On retrouve l’écusson suisse figurant déjà sur des armes plus anciennes.

Civil, plus ancien : le dessus de la culasse, en avant de la fenêtre d’éjection, est bosselé, par gain de rigidité et la marque « SIG Sauer» figure sur le côté gauche de la culasse, en avant du levier de démontage.

Pistolet SIG P226

SIG Sauer P226 No U 157’566

Peu de nouveautés par rapport au P220, si ce n’est son chargeur à grande capacité (16 coups) et son bouton d’éjection du magasin placé sur la crosse. Cette dernière innovation facilite grandement le rechargement de l’arme, à tous points de vue. Les numéros de série des P226 commencent par un « U ».

En observant le « kit » canon-ressort du P226, on remarquera que le ressort est composé de deux fils d’acier torsadés, alors que sur les P220, tant en calibre 9 qu’en 7,65, il s’agissait d’un fil unique. Il est probable que la solution « 2 fils » a été choisie pour améliorer la souplesse, voire la longévité du ressort.

Détail du ressort du SIG Sauer P226

SIG Sauer P226, à l’état de neuf, dans sa boîte d’origine. No U 101'753.

Blason d’essai du P226 ci-dessus, à sa sortie d’usine.

Dispersion maximale, 7 centimètres sur 5 coups tirés à 25 mètres. Pas mal, pour une arme en tôle emboutie.

Version luxe ! - 125 ans de la maison SIG.

Sur le SIG P226 commémoratif ci-dessus, la chambre à cartouche, le chien, le levier de rabattage du chien, le levier de blocage de la culasse, le bouton d’éjection du chargeur et la détente sont plaqués or à 999 %o. Cette arme ne m’appartient hélas pas !

Détail de la plaque commémorative.

Pistolet SIG P230

SIG P230 en cal. 9 mm « Police », L’un des préférés de ma fille.

C’est une jolie arme de police à porter discrètement. Elle est d’une précision très satisfaisante mais a le tort de tirer de la munition « 9 mm Police » 9 X 18 mm. qui est en voie de disparition et, par conséquent, coûteuse. Ce pistolet, comme tous les autres SIG, existe en d’autres calibres. Pour ma part, je lui trouve un petit air de copie avec le Walther PPK ci-dessous, le Walther PP, le FèG hongrois et divers autres plagiats de Walther. Seule différence : le levier de rabattage du chien.

Un projectile un peu particulier, avec sa forme conique et son « museau » plat. Prix actuel en Suisse, par cartouche : 1,10 Chf. = 0,75 €, pas donné !

Repérons les similitudes :

SIG P230

Walther PPK

SIG P230

Le SIG P230 présente de singulières ressemblances, même lors de son démontage. Exception faite du levier de rabattage du chien et du levier de démontage, placé à l’avant du pontet. Sur le Walther, c’est le pontet qui s’abaisse pour déverrouiller, mais le point de verrouillage est au même endroit. Un observateur non averti pourrait penser que les deux armes sortent de la même usine.

Walther PP

En avant du numéro de série, on peut voir un petit écusson, partie inférieure striée et comportant les lettres « L.P. » dans la partie supérieure.

Il s’agit d’un écusson vaudois stylisé.

Coupé d’argent à la devise « Liberté et Patrie » d’or, et de sinople, Telles sont les armoiries de l’Etat de Vaud.

Les armes portant cet écussons appartiennent à la police cantonale vaudoise. Le modèle ci-dessus provient de la police de Sûreté (Police judiciaire).

Munition 9 X 18 mm. « police ».

P.M. / Mitraillette Suomi-Tikkakoski 43

C’est un Pistolet-mitrailleur finlandais, chambré en 9 mm para. Il tire à culasse ouverte, ce qui a l’avantage d’éviter l’auto-allumage des cartouches après avoir tiré un certain nombre de chargeurs. Cette arme offre encore une très bonne précision, au-delà de 100 mètres. Elle est d’une construction rustique et d’un usage simple. Ce P.M. peut être dangereux pour l’entourage d’un tireur insuffisamment instruit. En effet, lors de la charge, si l’utilisateur ne tire pas la poignée de charge jusqu’en fin de course (lorsque la culasse s’accroche en butée) et la relâche, la culasse repart brusquement en avant et un coup part.

En 1942, la Suisse a acheté 5000 de ces armes à la Finlande. Ce P.M. a rapidement pris le nom de "mitraillette Suomi". Ce terme, pour désigner les P.M. de l’époque, est apparu pour la première fois en Belgique, le saviez-vous ?

Suomi-Tikkakoski No 64'691, équipé d’un chargeur droit 50 coups.

Suomi-Tikkakoski No 72’063 avec son chargeur circulaire.

Suomi-Tikkakoski No 72’063 avec son chargeur circulaire (n’est pas au numéro de l’arme) déposé.

Chargeur “camembert” vu de face. Je ne connais pas sa contenance exacte, mais plus de 70 coups.

Chargeur circulaire vu depuis dessus

Chargeur “camembert” vu de derrière.

Détail du manchon de la Suomi-Tikkakoski.

Dispositif de visée de la Suomi-Tikkakoski

Dispositif de visée et marquage.

Agrandissement du marquage finlandais

Culasse vue de dessous

Fond de la boîte à culasse / Vue triple.

Les trous permettent l’échappement lors du recul, la tige centrale guide le ressort de la culasse et la fente taillée dans le « bouchon » permet le va-et-vient de la poignée d’armement.

P.M. / Mitraillette Hispano-Suiza 43 - 44

Au vu des aléas de la guerre chez les voisins de la Suisse, le Contrat d’achat avec la fabrique Suomi en Finlande a dû être transformé. Hispano-Suiza, à Genève s’est mis à construire, sous licence,  des mitraillettes identiques à la Suomi, ceci dès 1943 (modèles 43 et 43 / 44). Quelques « retouches » y ont été faites, afin de les rendre compatibles avec l’armement individuel du « troufion » helvétique.

Mitraillette Hispano-Suiza No 114’287.

Hispano-Suiza avec baïonnette montée.

Toutes les baïonnettes pouvant être fixées sur les fusils et les mousquetons 11 ainsi que les mousquetons 31 (K11 et K 31) de l’armée suisse pouvaient être utilisées sur cette mitraillette.

Arme démontée, le canon peut également être sorti de son logement.

C’est une arme d’une simplicité mécanique géniale.

Le manchon est muni d’une fixation dans laquelle la poignée de la baïonnette vient s’encliqueter et l’extrémité du canon est tournée au diamètre des canons des mousquetons 11 et 31 (K11 - K31), afin de laisser passer l’anneau de la baïonnette.

Le « coupe-chou » est mis en place !

Le dispositif de visée Hispano-Suiza a été simplifié, par rapport à celui de la Suomi-Tikkakoski.

C’est une équerre basculante ne comprenant que 2 distances de tir, 100 et 200 mètres.

Dispositif de visée et marquage Hispano-Suiza.

Culasse Hispano-Suiza - Remarquer le soin apporté au marquage du numéro.

Comparaisons entre Suomi et Hispano-Suiza

Suomi-Tikkakoski                                           Hispano-Suiza

Manchons

Marquage

Suomi-Tikkakoski                                   Hispano-Suiza

Système de visée

Culasses

Suomi-Tikkakoski                                   Hispano-Suiza

 

Marquage des culasses

Les mitraillettes Suomi-Tikkakoski et Hispano-Suiza furent retirées du service de l’Armée suisse en 1957, lorsque les soldats furent équipés du fusil d’assaut 57.

Pendant près de trente ans encore, ces mitraillettes équipèrent divers corps de polices suisses, pour ensuite être remplacées par les H&K MP5, dans leurs innombrables versions.

Mitraillette Neuhausen 1948

Je ne possède que fort peu d’informations sur cette arme à chargeur basculant de 30 coups. Elle est chambrée en cal. 9 mm. Para. Elle a été fabriquée à Neuhausen am Rheinfall, dans l’usine qui devait devenir la SIG. Il semble que ce P.M., qui par certains aspects, le font étrangement ressembler à un mousqueton (K 31) ait été créé pour un usage strictement civil. Le modèle que je possède provient d’un stock de 9 pièces qui équipaient la Police municipale de Lausanne (CH), avant l’arrivée des mitraillettes Suomi et Hispano. En dépit de mes nombreuses recherches cette mitraillette reste une grande cachottière. Je pense que cette arme n’a pas eu un très grand succès commercial, au vu des difficultés qu’elle représente pour son montage et démontage. Plusieurs tournevis sont nécessaires. Son petit numéro de série (3'399) me conforte dans cette hypothèse.

Configuration de transport, chargeur rabattu, pour éviter de s’accrocher dans des branchages, par exemple.

Une vue du système de blocage du chargeur en position fermée.

Configuration de tir, chargeur descendu, vue du côté gauche.

Configuration de tir, chargeur descendu, vue du côté droit.

Un aperçu du sélecteur de tir et de la hausse. Dispositif de visée : encore un air de famille avec le mousqueton (K 31).

Vue de la culasse en position fermée.

Il semble que la poignée de charge accompagne tous les mouvements de la culasse. Je le saurai quand j’aurai tiré avec ! Par la fenêtre d’éjection, on distingue très nettement l’éjecteur.

Fait étonnant, bien que cette arme ait été conçue dans une région germanophone, la raison sociale est écrite en français.

Bizarrement, le "I" majuscule de "Industrielle" ressemble fort à un "J".

Le numéro de l’arme est reporté sur toutes les pièces avec un soin méticuleux.

Les vis principales sont mêmes assurées par des vis de blocage, de plus elles portent également les 3 derniers chiffres du numéro de la mitraillette.

Quelle finition !

Le chargeur dégagé de l’arme.

La Neuhausen 48 démontée. Un pensum pour la remonter !

Un long ressort souple qui vous saute au visage dès qu’il en a l’occasion !

Sélecteur et détente vus du côté gauche.

Certains éléments mécaniques laissent à penser que la différence entre rafale et coup par coup est définie par la course de la détente, seulement.

Boîte à culasse avec fenêtre d’introduction de la poignée de charge et mécanisme de détente. Vue du côté droit.

Système de basculement du chargeur.

avant                                                                                                              arrière

Culasse montée avec sa poignée de charge. On remarque l’éjecteur sur l’avant droit de la culasse.

Culasse et poignée de charge séparées. Seule la minceur de la fente dans la boîte à culasse empêche la poignée de sortir.

Trousse de nettoyage, livrée avec l’arme.

A remarquer : elle ne comporte pas de brosse en laiton, mais seulement une brosse à graisse et un support chiffon.

 

André

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