CAUCASIEN

Pistolet à silex caucasien du milieu du XIXe siècle

Les armes à silex caucasiennes sont intéressantes car elles présentent des caractéristiques particulières et diffèrent sensiblement des modèles d'armes à feu européens. Ces différences sont perceptibles aussi bien lors de l'inspection externe des fusils et des pistolets que lors de l'étude des caractéristiques de conception de leurs mécanismes de mise à feu.

Les armes caucasiennes utilisaient le type de silex dit méditerranéen, qui comportait plusieurs variantes. De manière générale, la Turquie a eu une influence significative sur la conception des armes à silex caucasiennes.

Examinons les caractéristiques des armes à silex caucasiennes en prenant l'exemple du pistolet circassien.

Le pistolet à silex circassien à platine à miquelet se compose d'un canon, d'une crosse, d'une platine à silex et d'un mécanisme de détente. Ce pistolet a été fabriqué entre 1830 et 1860 environ. Son canon est de section ronde. Son calibre est de 11 mm.

La crosse est en bois et recouverte de cuir noir. Son avant-bras est à environ 3 cm de la bouche du canon. À sa base se trouve un renfoncement ressemblant à l'entrée d'une baguette. Cependant, une baguette n'était généralement pas installée sur ces armes. Ce pistolet n'en possède pas non plus.

Le canon est fixé à la crosse par trois anneaux étroits en acier (clips). Il est dépourvu de dispositifs de visée.

La platine est fixée à la crosse par deux vis traversantes. Les têtes de vis sont situées sur le côté gauche du pistolet. Il n'y a pas de platine.

Le mécanisme de détente est très simple et se compose d'un « bouton », typique des armes caucasiennes. Ce « bouton » a la forme d'une boule à extrémité conique. Le pontet et la platine de détente sont manquants.

La culasse possède une longue tige se terminant par une « pomme ». Cette tige sert d'élément de force à la poignée et y est fixée par deux vis traversantes. Les têtes de vis sont situées à l'intérieur de la poignée, et les parties filetées des vis sont vissées dans les trous de la tige de culasse. Une inscription en lettres arabes figure sur la surface de la tige.

La crosse se termine par une « pomme » en os. À son extrémité se trouve un anneau permettant d'attacher une sangle. L'aplatissement de la « pomme » est une caractéristique des pistolets circassiens. Sur ce pistolet, il est légèrement accentué. Extérieurement, la structure de la poignée du pistolet est similaire à celle des pistolets à étincelles européens. Dans ces pistolets, la « pomme » servait d'arme blanche auxiliaire. Dans les pistolets caucasiens, elle servait principalement à retirer rapidement l'arme et à la tenir facilement à cheval.

Merci beaucoup à Pasiuta Andrei de “HistoryPistols.ru”.

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